Stele Médias Communication et Relations Publiques inc.

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Comment je suis arrivé à créer “Stèle Médias”

Pascal Richard, Fondateur de Stele Médias
Pascal Richard, Fondateur de Stele Médias

Bonjour à tous les citoyens de nos communautés, sur papier et virtuellement. Je me présente officiellement pour la première fois, bien que plusieurs aient entendu ma voix au téléphone pendant des années.

Je suis Pascal Richard, le fondateur et propriétaire de la toute nouvelle compagnie de communications intégrées Stele Médias, enregistrée seulement depuis le 17 Août de cette année. Je suis abouti à cette position plus par une suite d’accidents que par un maître-plan, ourdi au cours d’années de préparations.

J’ai étudié en Sciences Politiques à l’Université de Montréal et la gestion des entreprises aux HEC. Par contre, j’ai commencé à travailler dans le tout nouveau domaine de l’informatique personnelle, chez Future Shop pendant trois années, et ensuite à La Centrale Informatique pendant un an. En quittant LCI en 2003, rien ne laissait présager où je finirait par me trouver.

Sans emploi et presque pas de chômage accumulé, j’ai postulé partout où on demandait un commis junior de façon urgente. Pour ma grande chance, la petite compagnie de journaux locaux Proxima était dans ses meilleures années, au début d’une période de croissance fulgurante.

C’est donc en Mai 2003 que j’ai commencé à connaître nos diverses communautés, à partir des bureaux sur la rue Bates, qu’on parageait avec une revue d’art. J’ai même eu le privilège d’être témoin d’expositions culturelles impressionantes, surtout quand on voit dans quel coin reculé ce petit bout de rue est isolé.

Pendant plusieurs années, j’ai servi de publiciste, conseillant nos clients pour guider et améliorer leur visibilité auprès de leurs propres clientèles.

Puis les années passèrent, et les médias imprimés commencèrent à souffrir de la venue du Web. En Mai 2008, on perdit notre graphiste permanent et la situation était désespérée. Après plusieurs jours à passer des entrevues infructueuses, Tristan décida de me “domper” l’ordinateur de production avec la job de graphiste, sous prétexte que “comme j’avait vendu des ordinateurs dans le passé, je devrait savoir comment ça marche tout aussi bien.” Puisque j’ai gardé la position depuis, il est probable qu’il avait raison!

Ça n’a pas été de tout repos. J’ai appris QarkXpress sur le tas, en travaillant avec le programme pendant que l’imprimerie attendait les fichiers pour sortir les journaux. Puis un autre changement vers Indesign, de la même manière.

Pendant ces périodes, Proxima fondait au soleil autour de moi. On est passé de 16 gens enjoués qui se réunissaient pour les repas de Noël à moins de 5 dans un clignement d’oeil.

Si l’émergence du Web au tournant des années 2000 nous avait fait mal, c’est l’apparition des cellulaires avec écrans tactiles qui sonna le glas des journaux traditionnels. Depuis 2015, on vit les plus respectables et fiables publications d’Amérique du Nord tomber comme les feuilles des arbres à l’Automne.

On se retrouvaient maintenant juste trois personnes à temps plein dans des bureaux réduits, dans l’édifice au coin de Devonshire et Royalmount. Écoeuré du traffic routier de la zone, surtout des retards systématiques en hiver, et taraudé par des troubles de santé, en Décembre 2017 j’ai parlé avec Tristan. On est venu à un nouvel arrangement qui nous facilitait tous deux la vie, donc j’ai commencé à travailler à partir de mon appartement, situé à St-Laurent, proche du Métro.

Libéré du transport et de son stress, ma santé prit du mieux, et la compagnie aussi semblait aller vers une nouvelle passe d’expansion forte. 2018 et 2019 furent de bonnes années pour nous, comparé à bien d’autres qui ne peuvent même plus vivoter sur le Web, réduit au silence et l’oubli.

Puis 2020 arriva, avec une pandémie

Ça nous a frappé dans les dents, je ne vous le cache pas. Comme ça faisait déjà deux ans que je travaillait à domicile et que notre comptable interne, San Lu Ly, avait commencé en Novembre 2019 à faire pareil, on était déjà bien installés.
Libérés de bureaux inutiles depuis quatre mois, Tristan était beaucoup plus mobile. Il avait réussi à aller chercher de nouveaux clients pour compenser ceux qui disparaissaient, et des entrevues avec les décideurs importants.
Puis le Destin se manifesta de nouveau, encore au mois de Mai, comme toutes le fois précédentes de mon histoire avec Proxima.

Une décision d’intégrité

À nouveau acculé au chômage, je me suis confronté au problème de mon âge, presque 49 ans, et d’une formation académique trop vague pour être alléchante à des compagnies qui cherchent des experts des deux pouces pour ‘twitter’.
Donc, j’ai pris la solution longue, ardue, et truffée de risques, comme mon ami de longue date, Tristan Roy, avait fait il y a un quart de siècle.
Pour sauver mon emploi et celui de San, certes, mais aussi pour nous sauver tous de cette écoeurante bouillie virtuelle qui déferle des États-Unis et de l’Europe. Devant l’apogée des complotistes, un vrai journaliste ne saurait se taire, et je ne serai pas silencieux.

C’est quoi une “Stèle”?

Le nom choisi pour ma nouvelle compagnie s’est imposé par lui-même en regardant l’actualité défiler à la télévision et dans le web, surtout les élections chez nos voisins du Sud.

Une “Stèle” est une tablette de pierre sur laquelle est gravée les lois et moments historiques d’une communauté. Ceci est fait par devoir de mémoire, et pour empêcher les fraudeurs de bonimenter la foule ou les autorités à propos du passé, surtout de la jurisprudence établie.

Comme ça prends autant de l’érudition, des outils et une grosse fortune pour créer une ‘Stèle’ solide et lisible, seuls les monarques et hauts écclésiats pouvaitent s’en payer une.

C’est pour ça que dans l’ancien temps, on disait “Seule la vraie vérité est gravée dans la pierre.” Parce que seuls les véritables chefs de la communauté pouvaient dicter ce qui serait écrit pour les temps à venir.

Ma compagnie se donne donc pour vocation de contrer le flot turpide de faux et de complots qui taraudent notre vie, et de n’exposer au public que la vérité prouvée et certifiée.

Comme Tristan Roy l’a fait pendant 25 ans, et comme ça doit continuer si on veut retrouver une sanité de pensée et une civilité de discour dans notre monde.

Proxima Publications devient Stele Médias

Transfert de Proxima Publications à Stele Médias
Photo : De la gauche, propriétaire de Stele Médias Pascal Richard, Ariël T. Roy de Proxima Publications et leur comptable agréé Joseph Cianci suite à la signature du contrat de transfert.

Proxima n’est plus. Stele Médias désormais devient le propriétaire des journaux de l’ancienne compagnie, incluant, entre autres, La Poste de Ville Mont-Royal, Le Point d’Outremont, La Voix de Saint-François et le Westmount Times.

Ainsi prenait fin la semaine dernière la participation dans les affaires d’un bon nombre de communautés montréalaises, au cours de plusieurs décennies, d’une firme fondée en 1998 par Tristan Roy, fondateur des Publications Proxima, qui est décédé subitement en mai.

Pascal Richard, graphiste et vendeur chez Proxima, prend la relève et devient le nouveau propriétaire. M. Richard rencontrait Ariël T. Roy, la fille de Tristan, la semaine dernière aux bureaux du comptable agréé Joseph Cianci à Saint-Laurent pour signer le contrat de transfert des activités de Proxima vers Stele Médias.

Ayant fait ses débuts à Proxima comme vendeur junior en mai 2003, lorsque que la compagnie était située sur le chemin Bates à VMR, Pascal devenait graphiste pour les journaux en mai 2008, tout en continuant les ventes, quand la compagnie relocalisait au chemin Devonshire dans le parc industriel Royalmount.

Proxima a passé de 16 personnes à temps-pleins en 2004 à seulement trois au cours des dernières années. Ironie tragique peut-être, mais avec le décès de Tristan, Pascal se voyait encore prendre une partie des tâches, cette fois-ci d’édition, avec le manque d’une personne à l’appel.

« On en a vu passer du monde chez Proxima, mais toujours dans un mouvement normal des choses, au gré des vies des gens, jamais un décès qui nous a touché directement », il avait avoué dans un hommage à Tristan Roy publié dans l’édition du Poste du 27 mai. Pour Pascal Richard, si c’était une promotion après 17 ans à son métier, c’est une première dont il aurait pu s’en passer.

Pour Mme Roy, le transfert des exploitations de Proxima dénotait la fin de son implication avec une compagnie dans laquelle elle avait témoigné beaucoup d’évolution et de croissance depuis sa jeunesse.

« Proxima a grandi tout à côté de moi, disait-elle en entrevue. Proxima occupait toujours une grande place dans la vie de mon père. Je crois que ça aurait été très important pour lui que la communauté puisse s’attendre à recevoir le même service médiatique qu’au cours des 25 derniéres années ».

Selon Pascal Richard, Stele Médias a des plans d’avenir, entre autres une modernisation qui porterait la compagnie d’avantage sur l’internet, mais en continuant à soutenir les éditions papier. « Nous savons qu’en certaines communautés comme Mont-Royal, entre autres, les gens veulent une édition en papier », il disait.

La fin d’une époque… et le début d’un temps nouveau !
De Proxima Publications à Stele Medias Communications et relations publiques Inc.

Tristan Roy, journaliste depuis 1988 et fondateur de Proxima Publications, n’est plus.

Depuis 1998, l’homme-orchestre supervisait la réalisation de ses journaux du début à la fin. Rédacteur en chef et éditeur, il s’occupait en outre de la vente publicitaire tout comme de l’aspect infographique de ses publications. Présent à chaque étape du cycle de production, il était là tout le temps et partout. Grâce à la force et à la passion de Tristan Roy, Proxima Publications a su garder le cap en eaux de plus en plus troubles et maintenir en vie la cause du journal de quartier centré sur sa communauté et sur le service aux citoyens. En effet, ce combattant pugnace naviguait dans un contexte concurrentiel difficile où l’internet et la concentration des médias font la vie dure aux journaux locaux. Le départ de Tristan sonne donc la fin d’une époque.

Toutefois, le valeureux capitaine a su former son équipage : les précieux collaborateurs de Proxima, journalistes et équipe de production, sont toujours présents.

La Poste de Mont-Royal, le Point d’Outremont, La Voix de St-François et le Wesmount Time demeurent bien vivants : Pascal Richard, fondateur de Stele Medias Communications et relations publiques Inc., reprend le navire et l’équipage en main à la tête des journaux. C’est le début d’un temps nouveau, dans le même esprit et avec le même désir d’être au service des communautés de Ville Mont-Royal, d’Outremont, de St-François et de Wesmount.

Nous tenons à remercier sincèrement tous nos client.e.s : leur fidélité tout au long de ces années nous a rendus fiers et heureux de travailler avec eux et pour eux. Enfin, à vous, chères lectrices et chers lecteurs, merci d’avoir été au rendez-vous à chaque parution : nous étions à votre service et nous le demeurons avec la nouvelle équipe.

 

À vous tous et toutes, notre gratitude et notre reconnaissance.

Bon vent à Pascal et à l’équipe de Stele Médias!
Ariel T.-Roy et la famille de Tristan Roy

Histoire de Proxima Publications inc

Fondé en 1998, Proxima Publications Inc. comptait quatre journaux à Mont-Royal, Westmount, Outremont et Saint-François-Duvernay Est. Toutefois, les débuts furent modestes. Le tout premier journal de l’éditeur Tristan Roy a été lancé dans le quartier montréalais de Notre-Dame-de-Grace en 1997, avec un associé. Profitant d’une opportunité à Mont-Royal, Tristan Roy lança son propre journal en mars 1998 et deux mois plus tard, a débuté la parution du Journal de Mont-Royal sur une base mensuelle. La croissance fut très rapide avec le lancement en décembre de l’année suivante du Point d’Outremont. L’an 2000 a vu la naissance d’un troisième journal; The Westmount Times. Le dernier fût La Voix de Saint-François, démarré en 2014. Le Journal, rebaptisé La Poste de Mont-Royal en 2013 en l’honneur du centenaire de Ville Mont-Royal, était la publication étendard de Proxima.

Tristan Roy

Journaliste depuis 1988, il avait étudié les sciences politiques à l’UQAM et à l’Université de Montréal. Parallèlement, ses expériences acquises d’infographie, de journalisme et de vente lui avaient permis d’acquérir une vision globale du monde médiatique. Ses journaux furent toujours utilisés pour aider les organismes communautaires, notament le Centre de Bénévolat de VMR et plusieurs autres oeuvrant dans la santé mentale.

Monsieur Roy décéda le 19 Mai 2020 des suites d’un accident routier, ce qui entraina la fermeture de Proxima Publications et le transfert des journaux vers la nouvelle compagnie fondée en Aout 2020 par son plus ancien employé, Pascal Richard.